Une passion pour la conservation-restauration
Depuis toujours captivé par les armes et mécanismes anciens, touché par le lent déclin d’un artisanat d’art et désireux d’en sauvegarder les connaissances et techniques, j’ai décidé de devenir conservateur – restaurateur d’armes anciennes.
J’ai eu la chance de rencontrer M. Christian Duport, ancien conservateur et restaurateur, qui m’a permis de concrétiser mon projet : c’est sur son conseil et avec son aide que j’ai pu intégrer la formation d’armurier de Saint-Étienne.
Aujourd’hui, il me transmet sa vision et son inestimable savoir-faire, et m’accompagne dans tous mes travaux de conservation-restauration d’armes anciennes.
Un armurier diplômé de Saint-Étienne...
En alternance auprès de Jean-Louis Rouanet, armurier-réparateur, canonnier et fourbisseur à Saint-Étienne, j’ai été formé à la réparation artisanale à l’aide d’outils à main traditionnels : lime, grattoir, taraud, alésoir… J’ai ainsi pu manipuler de très nombreux systèmes d’armes à feu et acquérir des compétences précieuses pour la réparation et la restauration de mécanismes modernes et anciens.
Cet apprentissage a été complété par un enseignement de qualité dispensé à Saint-Étienne, où j’ai pu parfaire mes connaissances théoriques et pratiques auprès de MM. Jean-Charles Savin, Stéphane Champagnac et Stéphane Besombes, trois artisans très qualifiés et amoureux de leur profession.
...Formé au fourbissage des armes blanches
Dans le cadre de ce même apprentissage, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur le fourbissage de sabres et épées réglementaires français. De la garde brute au polissage miroir, de la brasure à la mise en place du filigrane, notre équipe a réalisé plus de 400 armes blanches : épées de l’école Polytechnique, épées d’Ingénieur militaire et sabres d’Officier de Gendarmerie Mle 1923c. J’ai également assuré l’identification et la remise en état d’ armes blanches plus anciennes.
Le travail fin du bronze et du laiton, l’ajustage à la main de chaque arme et de son fourreau, et les nombreuses autres tâches requises pour la confection artisanale d’une arme blanche, se sont pour moi révélés aussi passionnants que formateurs pour mes futurs travaux de restauration.
Le goût de la recherche historique
Titulaire, entre autres, d’une licence en Histoire et d’un master en Sciences humaines, j’ai été formé à la recherche, à l’enquête et au travail d’archives. Les connaissances et la méthodologie acquises au cours de ces années d’étude se révèlent très précieuses lors des recherches que je peux conduire sur les armes anciennes. J’ai accès à de nombreux ouvrages de référence indispensables (Boudriot, Ariès…), mais je consulte aussi régulièrement des sources plus spécifiques lorsque cela est nécessaire.
L’organisation, la connaissance et la vérification des sources, le respect des documents d’archive, enfin le traitement et la synthèse des informations récoltées, sont selon moi indispensables pour réaliser une identification et une conservation-restauration de qualité.
Polyvalence et pluridisciplinarité
La conception des armes anciennes nécessite la collaboration de nombreux corps de métiers ; il en est naturellement de même pour leur conservation et leur restauration. S’il est impossible de maîtriser à la perfection tous ces domaines, j’accorde tout de même une grande importance à la polyvalence dans ma pratique.
Je suis donc régulièrement des formations auprès de mes collègues pour me perfectionner dans des domaines liés aux armes anciennes ; forge, fonderie, travail du cuir, marqueterie,…
À l’Épreuve du temps – Pierre Fernandez
06 . 73 . 49 . 27 . 08
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